CâĂ©tait incertain pendant longtemps, mais mon dĂ©part approchant, il semble maintenant plus quâimprobable que je retourne Ă Hobart. Surtout vu le retard que jâai pris sur mes articles…
Je nâaurai donc pas plus de choses Ă raconter quâaujourdâhui, alors autant le faire tout de suite.
Hobart, capitale de la Tasmanie, la derniĂšre quâil me restait Ă visiter. Bucket list ? Check âïž
Ce nâest pas une trĂšs grande ville, mais il est trĂšs difficile dây circuler car chaque rue est en sens unique et il faut anticiper laquelle prendre pour ne pas refaire un tour pour rien… Cela dit, une fois la circulation maĂźtrisĂ©e (ou plutĂŽt, une fois la voiture garĂ©e), certains quartiers sont trĂšs agrĂ©ables et donnent du charme Ă lâensemble.
Le centre-ville est assez agitĂ©, trĂšs commerçant, et les rues parfaitement perpendiculaires. Pas plates par contre. PAS-PLATES-DU-TOUT ! A croire que la ville a Ă©tĂ© construite contre une falaise, car certaines voies donnent lâimpression dâĂȘtre verticales.
Et histoire de prendre encore un peu de hauteur, Hobart est surplombĂ©e par le Mont Wellington qui culmine Ă seulement 1271m, mais en haut duquel il fait pourtant jusquâĂ 10 degrĂ©s de moins que dans la ville. Si encore il n’y faisait que froid… Le vent au sommet pourrait dĂ©corner un bĆuf et je pouvais mâappuyer contre en marchant.
Autre effet du vent, hormis le fait dâajouter lâimpression de geler sur place, il nây a quasiment aucun animal lĂ -haut. Apparemment quelques reptiles se dorent au soleil en Ă©tĂ©, et on peut parfois apercevoir un oiseau, mais il vaut mieux redescendre un peu. MĂȘme la vĂ©gĂ©tation y est toute rase.
Dans la ville, quelques quartiers mâont fait penser Ă une version miniature de certaines parties de Sydney.
ParticuliĂšrement autour de Salamanca Square, qui accueille un grand marchĂ© tous les samedis. Dâailleurs en Australie, il nây a que dans les villes principales que les marchĂ©s sont hebdomadaires. En zone rurale ils sont gĂ©nĂ©ralement mensuels, et passent donc chaque semaine dâune ville Ă une voisine.
Mais parlons de quelque chose de bien plus intéressant ! La plus grande merveille du quartier était à quai : le Aurora Australis.
Ce sublime brise-glace construit en 1989 peut transporter 116 chercheurs depuis Hobart jusquâaux terres australes australiennes et en Antarctique. Il sera Ă la retraite en 2019, et sera alors remplacĂ© par un nouveau pour les trente annĂ©es suivantes. Peut-ĂȘtre quâun jour je mettrai les pieds sur lâun des deux, ou sur le Marion-Dufresne ou lâAstrolabe, leurs homologues français. CoĂŻncidence ? LâAstrolabe est français, mais ses voyages en Antarctique ont pour port de dĂ©part… Hobart !
Sinon, Hobart a beau ĂȘtre isolĂ©e du reste du pays, câest en fait la deuxiĂšme ville Ă avoir Ă©tĂ© Ă©tablie aprĂšs Sydney (avant Melbourne !). Les bĂątiments sont donc lĂ©gĂšrement plus vieux qu’Ă Melbourne, avec lâarchitecture anglophone bien prĂ©sente en centre-ville. Dâanciens bĂątiments ont Ă©tĂ© reconvertis en musĂ©e, dans lequel il y avait en septembre une exposition sur le thylacine. Et en dĂ©cembre, autre coĂŻncidence, il y aura une exposition sur le diable de Tasmanie, tournĂ©e en partie en immersion dans un enclos du sanctuaire que je viens de quitter.
Revenons sur le thylacine que jâai seulement mentionnĂ©. Quand lâAustralie a Ă©tĂ© colonisĂ©e par les europĂ©ens en 1788, il sâagissait du plus grand carnivore marsupial encore vivant. Incompris, craint, convoitĂ© pour sa fourrure, il a Ă©tĂ© littĂ©ralement exterminĂ©. Une rĂ©compense Ă©tait donnĂ©e pendant un temps Ă ceux qui en apporteraient un mort. La prolifĂ©ration du dingo sur le continent avait dĂ©jĂ probablement diminuĂ© ses ressources alimentaires, mais lâeuropĂ©en plus malin que tout le monde lui a donnĂ© le coup de grĂące.
Le dernier individu connu est mort en 1936 au zoo dâHobart, et malgrĂ© lâextinction de lâespĂšce, nombreux sont ceux qui croient quâil existe encore et qui tentent de le prouver (lâAustralie a en quelque sorte son propre Michael Jackson).
Comme dans chaque ville, il y a bien sĂ»r des jardins botaniques. Plus petits que bien dâautres, il y rĂšgne un calme relatif malgrĂ© la proximitĂ© de la ville, et alors que la voie expresse passe Ă seulement quelques centaines de mĂštres.
Les jardins botaniques sont en bordure de Hobart, et si on continue encore vers lâEst, on trouve une grande presquâĂźle, la Tasman Peninsula.
Relativement Ă©troite sur une bonne partie, elle finira dâici quelques milliers dâannĂ©es par devenir une Ăźle. LâĂ©rosion de la mer creuse la roche et laisse apparaĂźtre un grand nombre de formations gĂ©ologiques Ă©tonnantes ou impressionnantes. Vue principalement sous la pluie et avec un ciel trĂšs gris, la cĂŽte Est de ce fragment dâAustralie ne laisse pas indiffĂ©rent.
Quelque chose qui laisse indiffĂ©rent par contre, câest le concept dâun zoo plus loin dans la pĂ©ninsule. QualifiĂ© de « non-zoo » (unzoo) par son fondateur, je ne comprends pas la diffĂ©rence avec un zoo classique. Il vise un zoo sans aucune barriĂšre, ou le visiteur rentrerait complĂštement dans lâhabitat de lâanimal. PremiĂšre remarque, ça nâa rien de nouveau, ça sâappellerait Ă©ventuellement une rĂ©serve si câĂ©tait bien fait. DeuxiĂšme remarque, il prĂ©sente des kangourous, dâaccord, mais la majeure partie de ses animaux sont des carnivores et il est donc impensable de retirer les clĂŽtures. DerniĂšre remarque, effectivement les oiseaux sont en libertĂ©, mais dans un pays avec une faune aviaire de ce type, il suffit dâinstaller des points de nourrissage pour que des plumes colorĂ©es ramĂšnent leur fraise et sâinstallent dans le coin. Bref. Encore un illuminĂ©.
La visite de la pĂ©ninsule termine sur une note un peu plus « joyeuse », dans lâancienne ville-prison de Port Arthur, utilisĂ©e de 1833 Ă 1877 comme un centre pĂ©nitencier pour les repris de justice anglais. Les restes du village dâorigine et certains bĂątiments reconstruits aprĂšs des incendies laissent un site historique magnifique et sublimement sauvegardĂ©. Difficile de croire que câĂ©tait un bagne tellement le village et la vue sont beaux.
Tout ça, c’Ă©tait sur la Tasman Peninsula. En revenant au Nord de Hobart, un sanctuaire animalier vaut largement plus le dĂ©tour que le « non-zoo ». Câest, je pense, l’un des trois meilleurs sanctuaires (voire le meilleur) de Tasmanie.
Bonorong Wildlife Sanctuary est Ă la fois un zoo pour Ă©duquer sur la faune tasmanienne, un centre de secours et de soins Ă la faune sauvage (le seul centre de soins professionnel en Tasmanie), et un centre de rĂ©habilitation. Les orphelins en bonne santĂ© sont prĂ©sentĂ©s dans le parc jusquâĂ atteindre lâĂąge dâĂȘtre relĂąchĂ©s. Les individus prĂ©sentĂ©s changent donc en permanence durant lâannĂ©e.
La visite de ce sanctuaire vaut vraiment le coup, car mĂȘme petit, on perçoit nettement lâengagement pour la conservation de la faune locale. Mais pour Ă©viter les confusions, non ce n’est pas celui oĂč je suis allĂ©e pendant deux mois juste aprĂšs.
Mais la cerise sur le gĂąteau lors de mon passage Ă Hobart, câest dâĂȘtre tombĂ©e complĂštement par hasard sur un panneau « Badminton Centre » en sortant de la ville !
Jâallais sur le Mont Wellington Ă ce moment-lĂ , mais bien sĂ»r, je suis revenue plus tard pour suivre ce panneau. Et jâai bien fait, car Ă part les monstrueuses courbatures et sciatiques du lendemain, câĂ©tait lâinstallation de badminton la plus incroyable que jâaie vue en plus de dix ans ! Jouer deux heures Ă un niveau trĂšs intense dans un cadre pareil, franchement, on peut difficilement rĂȘver mieux.
TU nous manquais Soso, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu de tes nouvelles đ
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C’est Ă dire que c’est un peu speed en ce moment…
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Le concept d’architecture anglophone est Ă dĂ©velopper…âș
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Comme je disais, c’est dans le centre-ville que l’architecture est trĂšs anglo-saxonne. Les maisons style « bord de mer » sont en fait… en bord de mer, Ă Sandy Bay.
Et bien sĂ»r je ne voulais pas dire « anglophone », ça n’a pas de sens, mais « anglo-saxonne ». J’ai pris du retard donc je vais trop vite…
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Voila, derniĂšre visite en Australie aprĂšs 1 an de pĂ©rĂ©grinations !!! Que de routes parcourues ! Sais-tu combien tu as fait de klm ? En tous cas pendant cette longue annĂ©e ,grĂące Ă tes rĂ©cits captivants et tes magnifiques photos nous avons voyagĂ© avec toi .Tu nous fait connaĂźtre un bien grand pays , et pour ça nous t’en remercions beaucoup .
Il me semble que Hobart ne ressemble Ă aucune autre ville australienne , on n’est pas trop dĂ©paysĂ© quand on voit les maisons . La chance d’avoir pu observer le Aurora Australia !
Allez Ă bientĂŽt pour tes petits diables !
Mamie
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La Tasmanie en gĂ©nĂ©ral ne ressemble Ă rien d’autre en Australie. Pour les kilomĂštres, j’en ai fait au moins deux ou trois ! Peut-ĂȘtre mĂȘme quatre, il faudrait que je vĂ©rifie.
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Et cette fois tu as trouvĂ© quel bouquin Ă rapporter pour te rappeler plus tard cette pittoresque capitale ? đ
SpĂ©cifique rĂ©gional, faune locale ou tout autre homme cĂ©lĂšbre du cru ? đ
Petite prĂ©cision pour les « non initiĂ©s » : la recherche de livre me ramĂšne joyeusement Ă notre si beau mais si court sĂ©jour australien. Anecdote spĂ©ciale Sophie… heureusement qu’il faut voyager lĂ©ger ! đź
Gros bisous ma bichette. â€
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Un roman dont j’avais bien aimĂ© le film !
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Salut Sophie !! Tu devrais essayer le crossminton ( anciennement speedminton ) c’est un peu comme du bad mais sans filet comme ça tu peux plus facilement envoyer des smashs sans avoir un niveau important ( https://www.youtube.com/watch?v=65PjoTErZlw si tu veux jeter un Ćil ! Pour le reste emcore merci pour ce si joli partage ! biz
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Ca fait des années que je veux essayer le speedminton !
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