galerie 🇩đŸ‡ș Hobart 🇩đŸ‡ș

C’était incertain pendant longtemps, mais mon dĂ©part approchant, il semble maintenant plus qu’improbable que je retourne Ă  Hobart. Surtout vu le retard que j’ai pris sur mes articles…

Je n’aurai donc pas plus de choses à raconter qu’aujourd’hui, alors autant le faire tout de suite.

Hobart, capitale de la Tasmanie, la derniĂšre qu’il me restait Ă  visiter. Bucket list ? Check ✔

Ce n’est pas une trĂšs grande ville, mais il est trĂšs difficile d’y circuler car chaque rue est en sens unique et il faut anticiper laquelle prendre pour ne pas refaire un tour pour rien… Cela dit, une fois la circulation maĂźtrisĂ©e (ou plutĂŽt, une fois la voiture garĂ©e), certains quartiers sont trĂšs agrĂ©ables et donnent du charme Ă  l’ensemble.

Le centre-ville est assez agitĂ©, trĂšs commerçant, et les rues parfaitement perpendiculaires. Pas plates par contre. PAS-PLATES-DU-TOUT ! A croire que la ville a Ă©tĂ© construite contre une falaise, car certaines voies donnent l’impression d’ĂȘtre verticales.

Et histoire de prendre encore un peu de hauteur, Hobart est surplombĂ©e par le Mont Wellington qui culmine Ă  seulement 1271m, mais en haut duquel il fait pourtant jusqu’à 10 degrĂ©s de moins que dans la ville. Si encore il n’y faisait que froid… Le vent au sommet pourrait dĂ©corner un bƓuf et je pouvais m’appuyer contre en marchant.

Autre effet du vent, hormis le fait d’ajouter l’impression de geler sur place, il n’y a quasiment aucun animal lĂ -haut. Apparemment quelques reptiles se dorent au soleil en Ă©tĂ©, et on peut parfois apercevoir un oiseau, mais il vaut mieux redescendre un peu. MĂȘme la vĂ©gĂ©tation y est toute rase.

Dans la ville, quelques quartiers m’ont fait penser à une version miniature de certaines parties de Sydney.

ParticuliĂšrement autour de Salamanca Square, qui accueille un grand marchĂ© tous les samedis. D’ailleurs en Australie, il n’y a que dans les villes principales que les marchĂ©s sont hebdomadaires. En zone rurale ils sont gĂ©nĂ©ralement mensuels, et passent donc chaque semaine d’une ville Ă  une voisine.

Mais parlons de quelque chose de bien plus intéressant ! La plus grande merveille du quartier était à quai : le Aurora Australis.

Ce sublime brise-glace construit en 1989 peut transporter 116 chercheurs depuis Hobart jusqu’aux terres australes australiennes et en Antarctique. Il sera Ă  la retraite en 2019, et sera alors remplacĂ© par un nouveau pour les trente annĂ©es suivantes. Peut-ĂȘtre qu’un jour je mettrai les pieds sur l’un des deux, ou sur le Marion-Dufresne ou l’Astrolabe, leurs homologues français. CoĂŻncidence ? L’Astrolabe est français, mais ses voyages en Antarctique ont pour port de dĂ©part… Hobart !

Sinon, Hobart a beau ĂȘtre isolĂ©e du reste du pays, c’est en fait la deuxiĂšme ville Ă  avoir Ă©tĂ© Ă©tablie aprĂšs Sydney (avant Melbourne !). Les bĂątiments sont donc lĂ©gĂšrement plus vieux qu’Ă  Melbourne, avec l’architecture anglophone bien prĂ©sente en centre-ville. D’anciens bĂątiments ont Ă©tĂ© reconvertis en musĂ©e, dans lequel il y avait en septembre une exposition sur le thylacine. Et en dĂ©cembre, autre coĂŻncidence, il y aura une exposition sur le diable de Tasmanie, tournĂ©e en partie en immersion dans un enclos du sanctuaire que je viens de quitter.

Revenons sur le thylacine que j’ai seulement mentionnĂ©. Quand l’Australie a Ă©tĂ© colonisĂ©e par les europĂ©ens en 1788, il s’agissait du plus grand carnivore marsupial encore vivant. Incompris, craint, convoitĂ© pour sa fourrure, il a Ă©tĂ© littĂ©ralement exterminĂ©. Une rĂ©compense Ă©tait donnĂ©e pendant un temps Ă  ceux qui en apporteraient un mort. La prolifĂ©ration du dingo sur le continent avait dĂ©jĂ  probablement diminuĂ© ses ressources alimentaires, mais l’europĂ©en plus malin que tout le monde lui a donnĂ© le coup de grĂące.

Le dernier individu connu est mort en 1936 au zoo d’Hobart, et malgrĂ© l’extinction de l’espĂšce, nombreux sont ceux qui croient qu’il existe encore et qui tentent de le prouver (l’Australie a en quelque sorte son propre Michael Jackson).

Comme dans chaque ville, il y a bien sĂ»r des jardins botaniques. Plus petits que bien d’autres, il y rĂšgne un calme relatif malgrĂ© la proximitĂ© de la ville, et alors que la voie expresse passe Ă  seulement quelques centaines de mĂštres.

Les jardins botaniques sont en bordure de Hobart, et si on continue encore vers l’Est, on trouve une grande presqu’üle, la Tasman Peninsula.

Relativement Ă©troite sur une bonne partie, elle finira d’ici quelques milliers d’annĂ©es par devenir une Ăźle. L’érosion de la mer creuse la roche et laisse apparaĂźtre un grand nombre de formations gĂ©ologiques Ă©tonnantes ou impressionnantes. Vue principalement sous la pluie et avec un ciel trĂšs gris, la cĂŽte Est de ce fragment d’Australie ne laisse pas indiffĂ©rent.

Quelque chose qui laisse indiffĂ©rent par contre, c’est le concept d’un zoo plus loin dans la pĂ©ninsule. QualifiĂ© de « non-zoo Â» (unzoo) par son fondateur, je ne comprends pas la diffĂ©rence avec un zoo classique. Il vise un zoo sans aucune barriĂšre, ou le visiteur rentrerait complĂštement dans l’habitat de l’animal. PremiĂšre remarque, ça n’a rien de nouveau, ça s’appellerait Ă©ventuellement une rĂ©serve si c’était bien fait. DeuxiĂšme remarque, il prĂ©sente des kangourous, d’accord, mais la majeure partie de ses animaux sont des carnivores et il est donc impensable de retirer les clĂŽtures. DerniĂšre remarque, effectivement les oiseaux sont en libertĂ©, mais dans un pays avec une faune aviaire de ce type, il suffit d’installer des points de nourrissage pour que des plumes colorĂ©es ramĂšnent leur fraise et s’installent dans le coin. Bref. Encore un illuminĂ©.

La visite de la pĂ©ninsule termine sur une note un peu plus « joyeuse Â», dans l’ancienne ville-prison de Port Arthur, utilisĂ©e de 1833 Ă  1877 comme un centre pĂ©nitencier pour les repris de justice anglais. Les restes du village d’origine et certains bĂątiments reconstruits aprĂšs des incendies laissent un site historique magnifique et sublimement sauvegardĂ©. Difficile de croire que c’était un bagne tellement le village et la vue sont beaux.

Tout ça, c’Ă©tait sur la Tasman Peninsula. En revenant au Nord de Hobart, un sanctuaire animalier vaut largement plus le dĂ©tour que le « non-zoo Â». C’est, je pense, l’un des trois meilleurs sanctuaires (voire le meilleur) de Tasmanie.

Bonorong Wildlife Sanctuary est Ă  la fois un zoo pour Ă©duquer sur la faune tasmanienne, un centre de secours et de soins Ă  la faune sauvage (le seul centre de soins professionnel en Tasmanie), et un centre de rĂ©habilitation. Les orphelins en bonne santĂ© sont prĂ©sentĂ©s dans le parc jusqu’à atteindre l’ñge d’ĂȘtre relĂąchĂ©s. Les individus prĂ©sentĂ©s changent donc en permanence durant l’annĂ©e.

La visite de ce sanctuaire vaut vraiment le coup, car mĂȘme petit, on perçoit nettement l’engagement pour la conservation de la faune locale. Mais pour Ă©viter les confusions, non ce n’est pas celui oĂč je suis allĂ©e pendant deux mois juste aprĂšs.

Mais la cerise sur le gĂąteau lors de mon passage Ă  Hobart, c’est d’ĂȘtre tombĂ©e complĂštement par hasard sur un panneau « Badminton Centre Â» en sortant de la ville !

J’allais sur le Mont Wellington Ă  ce moment-lĂ , mais bien sĂ»r, je suis revenue plus tard pour suivre ce panneau. Et j’ai bien fait, car Ă  part les monstrueuses courbatures et sciatiques du lendemain, c’était l’installation de badminton la plus incroyable que j’aie vue en plus de dix ans ! Jouer deux heures Ă  un niveau trĂšs intense dans un cadre pareil, franchement, on peut difficilement rĂȘver mieux.

10 commentaires

    • Comme je disais, c’est dans le centre-ville que l’architecture est trĂšs anglo-saxonne. Les maisons style « bord de mer » sont en fait… en bord de mer, Ă  Sandy Bay.

      Et bien sĂ»r je ne voulais pas dire « anglophone », ça n’a pas de sens, mais « anglo-saxonne ». J’ai pris du retard donc je vais trop vite…

      J’aime

  1. Voila, derniĂšre visite en Australie aprĂšs 1 an de pĂ©rĂ©grinations !!! Que de routes parcourues ! Sais-tu combien tu as fait de klm ? En tous cas pendant cette longue annĂ©e ,grĂące Ă  tes rĂ©cits captivants et tes magnifiques photos nous avons voyagĂ© avec toi .Tu nous fait connaĂźtre un bien grand pays , et pour ça nous t’en remercions beaucoup .
    Il me semble que Hobart ne ressemble Ă  aucune autre ville australienne , on n’est pas trop dĂ©paysĂ© quand on voit les maisons . La chance d’avoir pu observer le Aurora Australia !
    Allez Ă  bientĂŽt pour tes petits diables !
    Mamie

    Aimé par 1 personne

  2. Et cette fois tu as trouvĂ© quel bouquin Ă  rapporter pour te rappeler plus tard cette pittoresque capitale ? 😉
    SpĂ©cifique rĂ©gional, faune locale ou tout autre homme cĂ©lĂšbre du cru ? 🙂
    Petite prĂ©cision pour les « non initiĂ©s » : la recherche de livre me ramĂšne joyeusement Ă  notre si beau mais si court sĂ©jour australien. Anecdote spĂ©ciale Sophie… heureusement qu’il faut voyager lĂ©ger ! 😼
    Gros bisous ma bichette. ❀

    Aimé par 1 personne

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