galerie 🇦🇺 Darwin 🇦🇺

Pas le temps + pas le courage + pas internet = un mois et demi de retard.

Désolée donc pour le délai, et c’est en fait un peu bizarre pour moi de repenser au climat de Darwin assise près d’un poêle !

Car en arrivant là bas, la chaleur et l’humidité étaient intenables. 32°C la journée, encore 25°C à 2h du matin, 80% d’humidité, impossible de dormir dans la voiture. Même le linge posé en plein soleil ne séchait pas !

Merci donc Audrey (entre autres pour ça) de m’y avoir rejoint, ça m’a permis d’avoir un lit, pour la première fois depuis que j’avais quitté Adelaide !

Darwin est la capitale du Territoire du Nord. Grand territoire très très peu peuplé, et capitale minuscule. Ce n’est pas une ville dont on se rappelle pour son ambiance clean et chaleureuse…

Comme dans chaque capitale, une rue piétonne traverse le centre. On y trouve un monument commémorant les morts de l’attaque de Darwin lors de la Deuxième Guerre Mondiale, cliché qui montre bien à quel point l’Australie est traumatisée par cette guerre et la précédente. Partout autour de Darwin, on trouve d’anciennes pistes d’atterrissage ayant servi notamment de défense lors des bombardements de 1942, lorsque la ville a été détruite par le Japon. Ce jour-là, l’Australie a perdu… 236 soldats et civils ! Je ne dis pas que leurs vies ne comptaient pas, mais vu avec des yeux européens, ce genre de « traumatisme » paraît complètement démesuré et ridicule comparé à ce qu’il se passait en Europe au même moment. Entre les deux, il y a un monde. Petite parenthèse, si on dessinait la section Deuxième Guerre Mondiale du magnifique Musée de la Guerre de Canberra sur une feuille A4, la partie « consacrée » à l’holocauste tiendrait sur un timbre Marianne.

Fermons la parenthèse, la ville s’est reconstruite et certains habitants sont revenus. Les quartiers sont plutôt résidentiels et on ne perçoit pas d’ambition économique démesurée de la part de Darwin. Il y a juste ce dont les gens ont besoin, ce qui en fait devrait être le cas partout…

Première chose que j’ai cherchée en arrivant ? Une piscine. Deuxième chose ? De l’eau. Troisième chose ? Bon ok, ça peut durer longtemps comme ça, mais je voulais quand même finir par voir les jardins botaniques.

Petits, comme la ville ; beaux, comme des jardins botaniques australiens. Peuplés d’oiseaux et de baobabs, ainsi que d’un potager et de quelques bancs plus jolis et originaux les uns que les autres.

Mais la beauté de Darwin ne se trouve pas en ville. Elle se trouve plus loin, dans les parcs nationaux qui l’entourent. Premier arrêt, Litchfield National Park.

Une journée à contempler des termitières géantes, se baigner dans une des nombreuses piscines naturelles au pied d’une cascade, et aller chercher des glaces en hélicoptère. Quoi ?! Explications ci-dessous.

Le parc est couvert de forêts plus ou moins parsemées, riche en cours d’eau et a suffisamment de relief pour former pas mal de cascades. Et souvent, à l’endroit où l’eau tombe se trouve une sorte de bassin.

On avait plus ou moins décidé de se baigner sous la dernière cascade, car avec la chaleur il nous fallait d’abord une glace. Mais en arrivant devant le café fermé, un pilote d’hélicoptère faisant des vols en journée au dessus du parc nous a proposé de nous déposer (gratuitement) au camping un peu plus loin, car ils y vendaient des glaces, et il y allait pour garer son hélico pour la nuit ! Non, je n’invente rien. Il nous a même ramenées en voiture. Je ne sais pas pour toi Audrey, mais encore maintenant j’ai du mal à le croire.

Deuxième arrêt, Kakadu National Park.

Ici nous avons survécu à l’attaque de moustiques la plus délirante de tous les temps. Une minute de silence pour le litre de sang que nous avons perdu.

Autre genre d’attaque, en nous baignant dans une autre piscine naturelle (beaucoup moins belle d’ailleurs), mes orteils ont été mordillés deux fois par un animal indéterminé. Après une grosse réflexion, et ayant analysé la forme et la puissance de la morsure, je pense pouvoir estimer que peut-être, éventuellement, je me suis fait mordre par un bébé croco. Ce qui n’est peut-être pas le cas, mais je vais considérer que c’est la bonne hypothèse car c’est super cool de penser que je me suis fait mordre par un crocodile australien et que j’ai survécu ! Ce n’est pas le cas de tout le monde.

En tout cas, même si lui n’en était pas un, on en a vu des gros, puissants, adultes, magnifiques. Après des années à étudier les animaux et à voir les réactions des gens, je suis convaincue qu’on n’a peur que de ce qu’on ne connaît pas. Donc inutile de dire « Berk, un crocodile ! C’est moche, méchant, tu ne sais jamais ce qu’il pense et c’est flippant ». Je répondrais « Tu t’es vu aujourd’hui ? » et « Apprends et ensuite tu pourras juger. ».

Mais je reconnais qu’on était quand même un peu près. Quand je revois les images, je me rappelle avoir dit « Bon, quand elle dépasse du cadre de l’appareil, c’est qu’elle est trop proche. ». Si vous regardez les photos, vous verrez qu’elle ne rentre plus tout à fait dans le cadre… Je dis « elle » parce qu’il y avait ici une énorme femelle, et un mâle tournait dans le coin en disparaissant régulièrement sous la surface de l’eau. Ce sont des animaux vraiment impressionnants, surtout quand on se dit qu’on était en présence de dinosaures !

Leurs ancêtres ont probablement vu les aborigènes peindre les dessins sur les rochers d’Ubirr qui ont, entre autres, valu l’inscription du parc national au Patrimoine Mondial de l’Unesco.

A venir, mon retour vers le Sud, et ma traversée du désert.

Suite au prochain épisode.

7 commentaires

  1. Encore un beau récit ! Tu as été déçue par Darwin cette ville peu développée par rapport aux autres capitales australiennes , c’est peut-être en raison de son climat et de sa situation .
    Cependant tu as su trouver des endroits magnifiques ! Cependant ces belles piscines naturelles ne me semblent pas trop accueillantes avec tous ces crocodiles !
    Je pense que vous avez apprécié les glaces après votre tour en hélicoptère ! Quel gentil pilote ! ( il a eu droit à une glace payée par ses 2 passagères ? )
    Les termitières sont gigantesques , les autochtones ne servent pas de la terre des termitières comme engrais ?
    Le dragon d’eau ressemble à nos petites rapiettes !!!
    Merci Sophie et à bientôt pour un autre article .
    Bisous

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