Comme promis, cette fois c’est plus court.
En particulier parce que j’ai surtout voulu prendre le temps de me reposer. Et cette ville est parfaite pour ça.
Les premiers mots du Routard au sujet d’Adelaide : « [C’est] une ville très agréable, verte et aérée. »
Et c’est bien vrai ! C’est sûrement même un endroit où j’aurais pu vivre et m’y sentir bien.
La vie ici semble calme et simple. Il y a une piscine super et un zoo magnifique. Les berges de la rivière sont très bien entretenues et sont confortables pour se reposer. Une imposante université occupe environ un quart du centre-ville sur plusieurs campus. Le climat est proche de celui de la France, ce qui dépayserait moins que d’autres régions. Les musées sont encore une fois gratuits. Et le tram et les vélos aussi sont gratuits en centre-ville, même si tout peut se faire à pied dans ce parfait quadrillage.
Une artère piétonne d’environ un kilomètre se trouve en plein coeur de la ville, le Rundle Mall. On peut y trouver de tout, y compris pas mal d’artistes de rue en fin de journée. Et il est interdit de fumer tout le long, ce qui rajoute à l’atmosphère agréable !
Niveau culture, le South Australian Museum est très grand et très complet, allant de la faune du monde aux roches australiennes en passant par les cultures du Pacifique.
L’ambiance de la ville me faisait un peu penser à Sydney au début, en plus petit et moins touristique. Mais finalement c’est une ville bien plus agréable.
Et il y a un zoo, qui est probablement le plus beau zoo urbain que j’ai vu jusqu’à présent.
Encore un zoo ?! Oui mais pas pour n’importe quelle raison. Si je voulais également visiter celui-là, c’est parce qu’il héberge le dernier flamant d’Australie !
Ils étaient deux jusqu’en 2014, un flamant rose et un flamant du Chili. Greater, le flamant rose, est mort à l’âge de 82 ou 83 ans, et c’est encore aujourd’hui le plus vieux flamant du monde ! D’après les livres, c’est un oiseau censé vivre une quarantaine d’années…
Maintenant que celui-là est mort, il ne reste plus que son copain Chilli, le flamant du Chili. Lui aussi est très vieux puisqu’il est arrivé en 1948 et a donc plus de 70 ans ! C’est donc pour lui que je suis allée au zoo, mais j’aurais dû ne pas le voir car il était à l’abri dans son bâtiment.
Sauf que j’ai dit à l’entrée pourquoi j’étais là, et j’ai pu rencontrer le responsable des oiseaux, Charlie, qui a été absolument adorable (comme tous les soigneurs oiseaux de toute façon).
Après m’avoir montré les coulisses et fait un café, il m’a emmenée voir des perruches à ventre orange, oiseaux gardés sous haute surveillance pour tenter de favoriser la reproduction car l’espèce est quasiment éteinte. Elles sont menacées notamment par la perte constante de leur habitat, et la prédation par les chats et les renards introduits dans le pays. Il en reste moins de 50 en milieu naturel, et environ 200 en captivité. Autant dire que je me suis sentie très privilégiée et que le moment était particulièrement émouvant, car elles auront bientôt disparu et il sera impossible d’en trouver…
On a ensuite discuté un bon moment avant d’aller voir les cacatoès, dont le microglosse que j’espère voir dans la nature si je peux aller un jour au Nord du Queensland.
Et celui pour lequel je suis venue, Chilli ! Ce sera le dernier flamant d’Australie pendant un bon moment, car en plus de toutes les restrictions de quarantaine et compagnie, le pays refuse l’importation d’animaux venant d’ailleurs dans le monde. Pour avoir une autorisation d’importation, il faut d’abord que les 8 États acceptent l’idée (et apparemment le Queensland n’est jamais d’accord avec rien) afin que l’espèce soit intégrée à une liste. En plus de ne pas être définitive, cette liste n’est que le premier pas pour démarrer les démarches administratives de demande d’autorisation. Ensuite vient la quarantaine, etc etc. Beaucoup de tracas, et Charlie essaye de faire bouger les choses mais je doute que le pays se démène autant pour un oiseau.
Et pour votre curiosité de passionnés de volatiles que vous êtes, il y avait autrefois énormément de flamants en Australie. On retrouve aujourd’hui plus de fossiles de flamants que de perroquets, et pourtant il y a un paquet de perroquets… Dommage que ce temps soit révolu, ça rajouterait beaucoup de charme au paysage !
Rien à voir mais dernière chose que j’ai découverte en me promenant en ville.
En 1975, l’Australie Méridionale a été le premier Etat australien à décriminaliser et rendre non illégale l’homosexualité (je ne dirai pas « à légaliser », car la question de la légalité ne devrait même pas se poser ici – et sachant que ça ne concernait que les hommes, car étrangement l’homosexualité avait toujours été autorisée pour les femmes).
En 1979, les dossiers judiciaires de la police sur les homosexuels ont été brûlés.
Mais il a fallu attendre 2013 pour avoir la possibilité de demander que le casier judiciaire d’avant 1975 soit effacé, et seulement à condition de ne pas avoir commis d’autre crime depuis.
Un jour peut-être, on vivra tous dans un monde juste…
Et peuplé de flamants bien sûr.
En plus de découvrir une belle ville par ton intermédiaire, c’est beau de constater la reconnaissance d’un travail comme le tien à travers l’accueil reçu à chacune de tes visites dans n’importe quel parc animalier et quel que soit le pays.
L’Animal rapproche l’Homme de l’homme. 🙂
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Encore un magnifique récit !!!! Tu nous fais vivre un superbe voyage au travers de toutes tes aventures et rencontres. Merci pour tout cela. Je suis si heureuse pour toi.
Je t’embrasse très très fort. Gab
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Tes belles photos montrent une ville agréable à vivre , une rue commerçante rigolote avec ces statues de cochons !
Tu as l’air fière avec les perroquets sur l’épaule !!! Charlie a été super gentil avec toi , il a compris qu’il avait à faire à une super connaisseuse ! Pauvre petit chilli , il doit s’ennuyer et va finir sa vie bien seul ,dommage que les entrées d’animaux soient si compliquées en Australie !
Profites bien de cette magnifique ville .
Gros bisous
Mamie
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