Après plus d’un mois seule, à me promener à droite à gauche, je suis arrivée à Canberra, où je suis restée trois semaines après la fête nationale. Et ici, le temps est passé très (trop) vite !

Capitale de l’Australie, mais toute petite ville. A part pour ses musées très intéressants, la ville est jolie mais pas particulièrement attirante, ni très vivante au final. Mais j’ai vraiment passé un bon moment quand même, merci Audrey et Charles ! Et Nessy 😉

Et je me rends compte maintenant que je suis partie que je n’ai pas fait de photo des terrains de foot en fin de journée. Il faudra donc imaginer des dizaines de kangourous qui y descendent tous les soirs, pour profiter de l’herbe verte et grasse car arrosée, après avoir passé la journée à manger de l’herbe grillée par le soleil.

Et comme partout en Australie, il y a plein d’oiseaux ici ! Tellement que je n’ai pas pu tous les prendre en photo.

Il y a aussi de belles araignées, un peu partout d’ailleurs. En forêt, en ville, dans les arbres, dans les parkings, sur les balcons…

L’avantage d’être avec quelqu’un (x2) qui habite ici depuis quelques temps, c’est qu’ils connaissent certains trucs cool à faire autour de la ville ou plus loin ! Le week-end après l’Australia Day (dont on a vu le feu d’artifice depuis le Mont Ainslie), on est donc parti sur la côte, complètement au sud du NSW, vers Merimbula et le Ben Boyd National Park. Les paysages étaient magnifiques, ça redonne de l’énergie !

De retour à Canberra, un autre endroit sympa en dehors de la ville est la Tidbinbilla Nature Reserve. Il y a plein de chemins de randonnée, et au centre un « sanctuaire » qui correspond à une zone sécurisée pour les animaux, mais sans enclos, enfin ! Je commence à me méfier de tout ce qui s’appelle « sanctuary » dans ce pays, mais ici au moins c’est un vrai endroit naturel et protégé.

Et puis j’ai quand même fait une expérience particulière ici. Dans un autre sanctuaire. Le Mulligans Flat Woodland Sanctuary cherche régulièrement des bénévoles d’un jour pour participer à des projets d’entretien de la réserve ou de conservation des animaux. J’ai donc participé à une de ces journées, qui consistait à faire une battue à travers la forêt pour trouver et compter des échidnés ! Le but du projet, réalisé tous les ans sur deux jours, est d’estimer la taille de la population d’échidnés vivant dans la réserve.

Ca ressemble un peu à un gros hérisson, mais pas tout à fait quand même. Les échidnés sont des monotrèmes, seuls représentants de cet ordre avec les ornithorynques, et sont donc des mammifères qui pondent des œufs, et allaitent et élèvent leurs petits. Ils ont un nez allongé, et une langue très longue et fine pour pouvoir manger des fourmis et des termites. Et comme ce n’est pas très nourrissant, ils dorment la plupart du temps. Deuxième difficulté pour les trouver, comme ils ont le dos couvert d’épines, dès qu’ils entendent un prédateur arriver ils s’arrêtent et se mettent en boule. Impossible donc de les chercher en suivant des mouvements… Mais ! Ayant des yeux entraînés de soigneur oiseaux, j’ai trouvé 3 individus sur les 5 trouvés par mon groupe, et ces 3 là étaient particulièrement difficiles ! Sans vouloir me jeter de fleurs, mais même les australiens étaient impressionnés que ce soit la française qui les ait trouvés, alors qu’elle n’avait jamais vu un échidné sauvage avant. Pour eux je suis maintenant « Eagle eyes ».

La battue est quand même bien fatiguante, car il ne suffit pas de former une ligne et d’avancer en regardant autour de soi. Enfin si, mais ici c’est l’Australie… Donc en gros il faut réussir à rester à peu près sur une ligne droite, en regardant par terre devant soi pour ne pas marcher sur un serpent, par terre tout autour pour voir un éventuel échidné, et en l’air pour ne pas traverser trop de toiles d’araignées tout en agitant un bâton pour en enlever une partie ! A plusieurs reprises je me suis retrouvée encerclée de toiles, et parfois elles font même leurs toiles entre deux arbres distants de 7-8m. Dur de rester concentré parfois, mais le résultat est quand même gratifiant !

Et maintenant je suis donc dans le Victoria, encore un nouvel état, encore plus au sud. Je n’ai pas réussi à trouver de travail directement à Canberra, car les rares petits boulots sont pris par les étudiants, ou les managers (même intéressés) ne rappellent jamais. La flemme australienne, un peu pénible quand on cherche un travail. Je ramasse donc des tomates pour l’instant, en espérant que ça ne me dégoûtera pas d’en manger !